Le programme de développement du secteur de la Pêche et des Ressources halieutiques s’articule autour d’une série d’actions qui sont de nature à valoriser davantage le potentiel économique sectoriel dans un cadre durable et selon le principe de l’exploitation rationnelle des ressources halieutiques et aquacoles nationales.
Ce programme découle d’une stratégie de développement, à moyen et long termes, visant une augmentation de la production à 230 000 t/an, un niveau de consommation nationale des produits de la pêche de 6,2 kg par habitant et par an, la création de 100 000 postes d’emploi, en plus des rentes en devises.
Le secteur de la Pêche et des Ressources halieutiques est cependant confronté à des difficultés qui freinent son développement.Il s’agit, entre autres, de la surpêche et la pêche illicites lesquels obstacles ont été, à maintes reprises, soulevés par les professionnels de la pêche, proposant ainsi de mettre des «garde-fous» pour lutter contre la surexploitation de la ressource.
Selon Mohamed Larbi Yahiouche, président du Conseil national de la Chambre algérienne de la pêche et de l’aquaculture (Capa), la surpêche a été favorisée par le souci d’alimenter le marché en produits de la mer à des prix raisonnables.
Pour remédier à cette situation, M. Yahiouche estime qu’il y a «urgence» d’injecter de nouvelles embarcations de pêche. Le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Abdallah Khanafou, avait, pour rappel, «instruit ses directeurs d’arrêter de délivrer des autorisations d’acquisition de nouveaux bateaux de pêche».
Les professionnels de la pêche proposent aussi à ce que l’Etat puisse racheter les vieux bateaux de pêche pour les retirer de la navigation.
Ils appellent, également, les pouvoirs publics à encourager la pêche hors des eaux territoriales algériennes par l’acquisition de licences de pêche dans d’autres pays, notamment africains.
L’exploitation de ces licences, de l’avis de M. Yahiouche, va contribuer à stopper un peu la pêche excessive en Algérie. Il est aussi question, selon ces professionnels, d’alléger les procédures administratives concernant l’installation des récifs artificiels, et ce, dans l’optique de protéger la ressource halieutique.
La police de la pêche, chargée de contrôler la conformité des produits de la mer, et surtout la taille marchande du poisson, devrait être opérationnelle à partir de janvier 2012.
Ce corps, composé d’inspecteurs de la pêche, est appelé à veiller au contrôle de la conformité de la taille marchande du poisson au débarquement et à l’hygiène (du produit et des moyens de commercialisation), et cela au niveau des halles à marée implantées dans les 14 wilayas maritimes.
Selon M. Khanafou, la création d’un tel dispositif permettra de lutter contre la pêche illicite qui représente une réelle menace pour les réserves halieutiques de l’Algérie.
Source: www.AllAfrica.com