Sénégal: Pêche transnationale – Sénégalais et mauritaniens accordent leurs violons.
Alignement des conditions d’accès aux ressources halieutiques, restitution des pirogues saisies et respect du protocole d’accord, tels sont les points saillants des discussions entre les deux pays, lors d’une visite du Ministre Khoureïchi Thiam, porteur d’un message du Président Wade à son homologue mauritanien.
A la tête d’une délégation de membres de son ministère, de parlementaires et d’opérateurs économiques évoluant dans le secteur de la pêche, le ministre de l’Economie maritime, Khouraïchi Thiam s’est rendu en Mauritanie du mercredi 04 au jeudi 05 août 2010. Il était porteur d’un message du président de la République, Maître Abdoulaye Wade, pour son homologue de la République Islamique de Mauritanie, Son Excellence Mohamed Ould Abdel Aziz.
La requête exprimée par le chef de l’Etat du Sénégal, souligne le communiqué du ministère, vise l’allégement des conditions d’accès aux ressources halieutiques mauritaniennes et la restitution des pirogues saisies.
L’objet de ce déplacement, est de « trouver des solutions appropriées à la crise qui secoue actuellement le secteur de la pêche à Saint-Louis ». En effet, lit-on dans le communiqué, depuis un mois, les pêcheurs saint-louisiens ont été interdits de pêcher dans les eaux mauritaniennes, en raison du non respect des dispositions dudit protocole.
Le président mauritanien a réitéré la volonté de son pays de « consolider les relations bilatérales en matière de pêche, au-delà des relations historiques et culturelles et de l’affection mutuelle qui lie les deux Chefs d’Etat. La délégation sénégalaise a par ailleurs tenu une séance de travail avec une délégation mauritanienne conduite par le ministre des Pêches et de l’Economie maritime de la République Islamique de Mauritanie, Aghdafna Ould Eyih.
Ces rencontres, entre experts, ont permis aux deux parties de revenir sur les préoccupations des pêcheurs sénégalais. Il s’agit de l’identification des pirogues sénégalaises en rade ; de la déclaration mensuelle à la délivrance de la licence de pêche artisanale en lieu et place d’une double déclaration journalière ; la prise en compte des difficultés liées au débarquement des captures à Nouadhibou ; la durée annuelle de la licence en lieu et plac.
A cet égard, les six demandes de licence de pêches industrielles établies et transmises, conformément aux dispositions de la convention et ses protocoles d’application, trouvent satisfaction.
En conclusion, la partie mauritanienne a montré toute sa disponibilité, en espérant des signaux forts en ce qui concerne l’indemnisation des commerçants mauritaniens, pour les préjudices subis en 2008 à Saint-Louis. En effet, c’est dans le même cadre que la partie sénégalaise avait demandé et obtenu à l’époque, la restitution des 130 pirogues saisies.
Par Aly Diouf
Source: http://fr.allafrica.com/stories/201008090475.html