L’accord de pêche entre la Mauritanie et l’Union européenne est arrivé à échéance lundi 15 décembre 2014. Cet accord couvrait la période 2012-2014 et n’a pas pu être renouvelé, faute d’accord. En revanche, un consensus a été trouvé pour accorder de nouvelles licences aux pêcheurs sénégalais. Lors de sa signature, le dernier accord paraphé avec l’UE avait été salué comme historique car il permettait à la fois de satisfaire les besoins européens, de préserver la pêche traditionnelle mauritanienne et surtout les ressources halieutiques, selon la radio française RFI. Mais les deux parties ne sont pas parvenues à le reconduire, malgré trois rounds de négociations. C’est le montant de la contrepartie financière proposée par l’Union européenne qui a posé problème, apprend-on de même source.
En revanche, la Mauritanie et le Sénégal ont réussi à finaliser un nouvel accord de pêche le 4 décembre, après là aussi, des négociations parfois houleuses. La Mauritanie a accepté d’augmenter de 300 à 400 les licences de pêche attribuées au Sénégal. D’une durée d’un an, cet accord a été signé à Nouakchott par le ministre mauritanien chargé de la Pêche, Nany Ould Chrougha et son homologue sénégalais Oumar Guèye, a constaté un journaliste du Courrier du Sahara.
Des concessions accordées au Sénégal
L’accord permet au Sénégal de bénéficier de «400 licences de pêche pour la capture de 50’000 tonnes» de poissons «dont 12’000 tonnes seront débarquées en Mauritanie». Le précédent accord, arrivé à terme à la mi-2014, accordait aux pêcheurs sénégalais 300 licences pour un quota de pêche de 40’000 tonnes.
Les compensations financières dues par le Sénégal restent en revanche inchangée: 747’000 euros, dont 247’000 doivent être payés par le gouvernement sénégalais et le reste par ses pêcheurs titulaires des licences attribuées par Nouakchott.
Formation et recherche dans l’accord
L’accord de pêche entre Nouakchott et Dakar comprend aussi un volet lié à la formation et la recherche, pour une coopération «entre les institutions de recherches scientifiques et de surveillance maritime» des deux pays.
La pêche est un secteur essentiel de l’économie sénégalaise, occupant 17% de la population active, soit près de 600’000 personnes, selon des chiffres officiels cité par l’agence Ecofin. Les pêcheurs sénégalais sont, toutefois, confrontés à une raréfaction de la ressource dans leur pays due notamment à une surexploitation illicite.
Source: http://www.kassataya.com