En référence à l’Union Africaine considérant 2016 comme l’année de droit de l’homme par l’Union africaine, un atelier sur les droits de la femme et les réformes dans le secteur de la pêche en Afrique a eu lieu à Nouakchott, en Mauritanie. Débutant le 6 Mars 2016 et organisé par le Bureau interafricain pour les ressources animales de l’Union africaine (UA-BIRA) conjointement avec la Confédération africaine des organisations professionnelles de pêche artisanale (CAOPA) et le Gouvernement de la République islamique de Mauritanie avec le soutien de l’Union européenne, l’atelier a également débouché sur la célébration de la Journée internationale de la femme le 8 Mars 2016.
L’événement a réuni plus de 90 participants venant des pays membres de l’UA représentant des groupes de femmes du secteur de la pêche, des experts, des partenaires au développement, des journalistes, des organisations sous régionales comme le CPCO représenté par son expert technique, Mme Rosina Williams.
Cet atelier a été organisé pour pallier à la négligence généralisée du rôle majeur des femmes dans le secteur de la pêche depuis le préfinancement et la préparation de l’acheminement du poisson, la réception et la transformation du poisson jusqu’à sa commercialisation.
Par conséquent, l’atelier a servi de plateforme pour identifier les défis auxquels les femmes sont confrontées dans le secteur et définir la priorité des actions en faveur des droits des femmes comme facteur prépondérant pour atteindre les objectifs du Cadre de politique et de stratégie de réforme dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture en Afrique de Malabo adopté en 2014.
Un représentant de l’UA-BIRA a mentionné le manque d’accès aux ressources halieutiques, le manque de soutien financier et des taux d’intérêt très élevés, le manque de renforcement des capacités pour faciliter leur participation à la prise de décision sont entre autres certains des défis que les femmes rencontrent dans le secteur. Il a souligné que les différents acteurs du secteur doivent être au même niveau d’informations par rapport aux difficultés que les femmes traversent dans le secteur afin de leur apporter le soutien nécessaire.
En raison de la clôture de l’atelier marquée par la célébration de la Journée internationale de la femme, les femmes, à travers une déclaration, ont invité les États membres de l’Union africaine à veiller à la mise en œuvre efficace des Directives volontaires de la FAO pour une pêche artisanale durable dans sa stratégie de réforme des politiques dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture en Afrique et ont demandé l’institution d’une année africaine en faveur de la pêche artisanale.
L’Ouganda a été désigné pour accueillir la prochaine Journée internationale de la femme en 2017 portant sur le thème «Cadre politique et stratégie de réforme dans le secteur de la pêche et de l’aquaculture en Afrique; Implication des femmes dans secteur de la pêche en Afrique.»
Mme Rosina Williams, un expert des pêches du Secrétariat du CPCO a assisté à l’événement et s’est engagée à œuvrer pour la reconnaissance équitable des femmes dans la région de l’Afrique de l’Ouest dans son travail de tous les jours.
Doris Yao
Chargée de Communication – CPCO