Greenpeace d’ajouter : « Acteurs incontournables de l’économie sénégalaise, les pêcheurs méritent beaucoup plus de considération de la part des autorités. Le Sénégal tarde à encadrer le métier de pêcheur. Aucune disposition réglementaire n’a été jusqu’ici mise en place pour la pratique de la profession de pêcheur artisan. Il s’avère important de mener de larges concertations avec les parties prenantes afin d’identifier et de mettre en oeuvre des stratégies permettant de réduire les cas d’accident en mer, notamment le renforcement des moyens de surveillance, la géo localisation des pirogues, la mise en place d’un système de suivi des pirogues de pêches artisanale à l’instar de ce qui se fait pour la pêche industrielle avec le Vessel Monitoring Service (VMS) ».
Aujourd’hui, « en plus de subvention des gilets de sauvetage aux pêcheurs, le gouvernement du Sénégal doit travailler à répertorier tous les pêcheurs artisans actifs au Sénégal et à mettre en place des outils efficaces qui peuvent permettre de détecter les pirogues artisanales où qu’elles se trouvent en mer et de leur venir en aide. Le Sénégal doit aussi mettre en place des politiques de pêches adaptées pour lutter contre la surpêche et les mauvaises pratiques de pêche notamment la pêche illicite, Non déclarée et Non réglementée (INN) », selon Greenpeace pour qui « à cause de politiques de pêche inadaptées, les pêcheurs artisans sont contraints d’aller très loin en mer en risquant leur vie pour attraper le poisson qui devient de plus en plus rare. Rien qu’en 2017, il a été enregistré 141 morts ou disparus dans 92 accidents en mer, selon le rapport de la Direction de la Protection et de la surveillance des Pêches (DPSP).
Source: https://www.lerufisquois.info/affaire-des-pecheurs-disparus-de-guet-ndar-greenpeace-tire-sur-aminata-mbengue-ndiaye/