Dans le document, le responsable de la campagne océans de Greenpeace Afrique, Dr Ibrahima Cissé déclare que «l’Afrique de l’Ouest est la seule région au monde où la consommation du poisson est en déclin en raison de la surexploitation des ressources par trop de navires et des activités de pêche illégales. Les répercussions de l’épuisement des stocks de poissons sur la sécurité alimentaire et l’économie dans certains des pays les plus vulnérables du monde sont extrêmement préoccupantes et nous devons y faire face. En Afrique de l’Ouest, où le poisson demeure une des principales sources de protéines animales pour les populations, les activités liées à la pêche représentent une source vitale de revenus et d’emplois pour près de sept millions de personnes. C’est pourquoi nous encourageons vivement les gouvernements de l’Afrique de l’Ouest à créer un organisme régional de gestion des pêcheries».
LE SENEGAL ET 5 AUTRES PAYS OUEST AFRICAINS PERDENT 2,3 MILLIARDS DE DOLLARS PAR AN
Et de relever que «la pêche illégale, non réglementée et non déclarée (pêche Inn) en Afrique de l’Ouest, contribuerait à réduire de 300.000 le nombre d’emplois dans le secteur de la pêche artisanale, et de 2010 à 2016, la Mauritanie, le Sénégal, la Gambie, la Guinée-Bissau, la Guinée et la Sierra Leone ont perdu environ 2,3 milliards de dollars par an en chiffre d’affaires, tandis qu’un montant minimal de 13 millions de dollars a été récupéré grâce au suivi, au contrôle et à la surveillance (MCS). Le nombre le plus élevé d’infractions de pêche INN en Afrique de l’Ouest s’est produit en Guinée-Bissau. En 2014, en une semaine de patrouille, les autorités de la Guinée-Bissau ont documenté jusqu’à huit navires pêchant illégalement. Toutefois, les sanctions prévues par la loi de ce pays sont soit trop faibles, ou soit la loi n’est pas appliquée correctement».
Source: http://www.sudonline.sn/quatre-bateaux-arraisonnes-dans-les-eaux-de–la-guinee-bissau_a_34193.html