Conduites par Moussa Dosso, le ministre ivoirien des Ressources animales et Halieutique, par ailleurs, président du conseil d’administration d’INFOPECHE, ces réformes visent, à redonner vie à cette organisation intergouvernementale d’information et de commercialisation des produits de la pêche en Afrique. Point de départ de cette initiative, Abidjan-Plateau où s’est tenue par visio-conférence la troisième session extraordinaire du conseil d’administration. Occasion pour le ministre Moussa Dosso d’inviter les Etats membres à plus d’engagement et de solidarité pour relever INFOPECHE et d’en faire un instrument de développement et de création de valeur ajoutée pour le secteur de la pêche et de l’aquaculture. Une vision également partagée par les représentants des pays membres, notamment le Sénégal, l’Angola, le Ghana et des partenaires tels que la CEDEAO, l’Agence pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) et la Conférence ministérielle sur la coopération halieutique entre les Etats africains riverains de l’océan Atlantique (COMHAFAT). Ces derniers ont unanimement décidé de remettre l’organisation intergouvernementale en marche.
Au terme de la rencontre, le conseil a décidé de réviser les textes réglementaires pour les adapter à l’évolution actuelle de l’environnement technique et technologique, d’élaborer un plan stratégique quinquennal de l’organisation pour le mettre en perspectives. Pour rendre plus opérant le cadre institutionnel d’INFOPECHE, le conseil a proposé un nouvel organigramme décisionnel au niveau ministériel et d’en définir les modalités de fonctionnement, de réaliser une étude de faisabilité sur l’opportunité d’arrimer l’organisation intergouvernementale à l’Union africaine en tant qu’institution technique spécialisée et d’élaborer un plan de communication qui renforce les liens avec les administration des pêches des Etats membres et autres acteurs du secteur.
Au plan politique, des résolutions ont été prises pour réviser le mandat d’INFOPECHE. Et ce, en vue de tenir compte des évolutions de l’environnement de la pêche et de l’aquaculture, des innovations techniques et technologies. Outre ce fait, il a été décidé d’ouvrir une transition opérationnelle d’une durée de deux ans et de désigner la Côte d’Ivoire pour la conduire en sa qualité de conseil d’administration et d’Etat de siège d’INFOPECHE. De proposer la mise en place d’une task-force composé des pays tels l’Angola, le Maroc, le Sénégal, la Côte d’Ivoire et la Sierra Léone qui appuient l’autorité de transition et de définir une feuille de route claire et précise pour la phase transitoire.
Créée en 1991 à Abidjan, INFOPÊCHE est une Organisation Intergouvernementale d’information et de coopération pour la commercialisation des produits de la pêche en Afrique. Elle regroupe 18 pays d’Afrique (Angola, Cameroun, Congo, Côte d’Ivoire, Gabon, Gambie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Libéria, Maroc, Mauritanie, Mozambique, Namibie, Nigeria, Sénégal, Sierra Leone et Togo). Elle a créé, entre 2004 et 2011, un bureau sous régional appelé INFOSA, basé à Windhoek (Namibie), et qui permettait à INFOPÊCHE d’étendre ses services aux Etats membres de la Communauté de Développement des Etats de l’Afrique Australe (SADC). La SADC regroupe en son sein seize pays de l’Afrique australe et de l’Océan indien. Ce bureau n’est plus fonctionnel. La Côte d’Ivoire, Etat du siège, assure la Présidence du Conseil d’Administration.
Maxime KOUADIO
Source:https://www.linfodrome.com/economie/65089-commercialisation-des-produits-de-la-peche-en-afrique-le-ministre-moussa-dosso-lance-un-vaste-chantier-de-reforme-pour-la-redynamisation-du-secteur