Un atelier d’information et de vulgarisation du Plan d’action national de la Côte d’Ivoire contre ce fléau s’est tenu les 26 et 27 septembre, à Treichville.
L’une des principales menaces pour l’exploitation durable des ressources aquatiques vivantes dans les eaux sous juridiction ivoirienne est la pêche illicite, non déclarée et non réglementée. Les autorités compétentes sont plus que jamais déterminées à mettre fin à ce fléau, a martelé, le 26 septembre, dans les locaux de sa direction, sise à Treichville, le directeur de l’aquaculture et des pêches, Shep Helguilé.
C’était à l’ouverture d’un atelier d’information et de vulgarisation du Plan d’action national de la Côte d’Ivoire visant à prévenir, contrecarrer et éliminer la pêche illicite, non déclarée et non règlementée (Pan-Indnr 2018-2022). Une rencontre de 48 heures à laquelle a pris part une trentaine d’acteurs de la pêche issus de l’administration centrale et de structures déconcentrées impliquées dans la gestion des pêches. L’objectif était de permettre aux participants d’avoir une bonne appropriation des actions à mettre en œuvre dans le cadre de la lutte contre la pêche illicite.
Rappelant l’engagement de la Côte d’Ivoire au plan régional et international dans cette lutte contre l’exploitation illégale des ressources en eau, Shep Helguilé a toutefois insisté sur les moyens opérationnels qui, pour lui, constitue l’un des plus grands défis actuels. « Il faut un dispositif de contrôle efficace dans les ports pour les navires liés aux activités de pêche. Car un poisson illégalement pêché en mer arrive toujours dans un port pour y être vendu », a-t-il déclaré.
Pour lui, les ports, les fonctions de consignataires des navires de pêche jouent un rôle important dans la lutte contre la pêche illicite. « Il faut des patrouilleurs pour aller traquer les navires indélicats en mer », a-t-il insisté. Soulignant que les réflexions, actuellement en cours, dans la région ouest africaine mettent l’accent sur l’élaboration des cadres règlementaires pour renforcer les inspections au port, encadrer la création des observateurs des activités de pêche en mer. Shep Helguilé pense aussi que la ratification des instruments internationaux tels que l’Accord sur les mesures du Ressort de l’Etat du port, mis en place par la Fao serait efficace si on veut mieux encadrer l’activité de la pêche.
Le Pan-Indnr 2018-2022 qui a donc été vulgarisé durant les deux jours d’atelier est l’une des principales composantes du Plan stratégique de développement de l’élevage, de la pêche et de l’aquaculture en Côte d’Ivoire (Psdepa 2014-2020). Il vise à faire du secteur des ressources animales et halieutiques une source de croissance durable et de création d’emplois en Côte d’Ivoire. Il a été élaboré pour assurer une meilleure opérationnalisation du Psdepa dans son volet spécifique relatif à la lutte contre la pêche illicite dans les eaux ivoiriennes.
FAUSTIN EHOUMAN
Source: https://www.fratmat.info/index.php/economie/lutte-contre-la-peche-illicite-shep-helguile-directeur-de-l-aquaculture-et-des-peches-il-faut-un-dispositif-de-controle-efficace