Dans le cadre de l’initiative du Groupe de Travail de l’Afrique de l’Ouest (GTAO), le Groupe de Travail National (GTN) du Bénin a tenu son premier atelier les 25 au 27 mai 2016 à Cotonou, au Bénin. L’événement a été organisé de concert avec le Secrétariat du Comité des pêches pour le Centre-Ouest du Golfe de Guinée (CPCO) dans le cadre du projet «Renseignements sur les pêches et appui aux systèmes de Suivi, Contrôle et Surveillance (SCS) en Afrique de l’Ouest» avec l’appui technique de Trygg Mat Tracking (TMT), Stop Illigal Fishing, NFDS et le soutien de Norad.
La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Toko Abdoulaye, Secrétaire Général du Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche du Bénin, avec le programme salué par les parties prenantes de la pêche Béninoises invitées pour l’occasion. Cet atelier inter institutions de renforcement de coopération et capacité nationales pour la lutte contre la pêche illégale, non déclarée et non réglementée (INN) était d’une importance capitale pour le Bénin. Dr Antoine Djihinto, le Directeur des pêches du pays, a indiqué que «les eaux maritimes béninoises offrent des potentialités économiques aux pêcheurs marins mais ces eaux sont aujourd’hui, à l’instar des autres eaux Ouest-africaines, la cible d’un pillage organisé des fonds marins, mettant en péril la sécurité alimentaire des populations dont l’équilibre nutritionnel en dépend très largement.» Il a également ajouté que compte tenu de la gravité de ce fléau maintenant considéré un crime environnemental, l’administration en charge de la pêche seule ne peut garantir un système de suivi, contrôle et surveillance efficace, il est nécessaire de travailler avec des structures partenaires pour des solutions idoines.
L’atelier a débuté par un examen des objectifs et des activités du Groupe de travail de l’Afrique de l’Ouest au niveau régional et national, y compris le but de développer une forte coopération inter institutions en matière de SCS. Les participants ont ensuite identifié les violations communes, ainsi que les défis opérationnels et juridiques minant le suivi, le contrôle et la surveillance des différents secteurs de la pêche au Bénin. À la suite de cet exercice, les préoccupations et les besoins en matière de renforcement de la coopération inter-agences ont été explorées.
M. Brito Urbain, Chef du contrôle sanitaire des produits halieutiques a noté l’absence de synergie inter-agences et d’un accord formel de coopération, ainsi que l’absence de moyens et de mécanismes pour mener des enquêtes en vue d’endiguer la pêche INN. M. Duncan Copeland, Analyste en chef de TMT et conseiller technique auprès du Groupe de travail de l’Afrique de l’Ouest, a fait remarquer que le partage et l’analyse efficaces de renseignements sur la pêche ainsi que la coopération inter-agences sont des facteurs clés pour identifier les opérateurs illégaux et permettront au Bénin à réduire le taux de la pêche illégale au Bénin.
Les participants ont enfin identifié les agences au Bénin qui ont un rôle «prépondérant» en matière de SCS, et seront les principaux partenaires dans la mise en œuvre du Groupe de Travail National, y compris la participation aux échanges sur la plateforme de communication régionale du Groupe de Travail de l’Afrique de l’Ouest. Une session a ensuite eu lieu sur les préoccupations liées au contrôle des pêches du Bénin qui exige la coopération inter institutions, à savoir les activités de reefers dans les eaux du Bénin et les importations de poisson à partir du port de Cotonou. Fort de cette discussion, le dernier jour de l’atelier s’est achevé par une simulation d’inspection au port de pêche de Cotonou avec un exercice pratique sur un reefer de déchargement. Doris Yao Chargée de Communications – CPCO
