Elle a ajouté que le continent africain perdait également 30 millions de dollars à cause de la pratique illégale chaque année.
En attendant, la Loi de l’amendement sur les pêches de 2014, la Loi 880, avait prescrit une peine plus rigide pour les transgresseurs avec une amende de quatorze millions de dollars.
Le transbordement est une transaction illégale au cours de laquelle les grands navires de pêche étrangers vendent des poissons ou des cargaisons aux navires, bateaux et canots ghanéens en mer, et de cette façon, refusent d’accoster dans les ports autorisés et de payer aussi des impôts au gouvernement.
Madame Ayittey a révélé ceci lors d’une réunion des parties prenantes tenue au Conseil régional de coordination à Sekondi, au début d’une tournée de quatre jours dans la région de l’Ouest.
La réunion a rassemblé le personnel de l’Unité suivi, contrôle et surveillance des pêches comprenant la Marine, la police maritime, la Commission des pêches du Ghana ainsi que des organisations non gouvernementales et les médias.
Ils ont abordé les questions qui touchent le secteur de la pêche et de l’industrie maritime.
Elle a exhorté les parties prenantes à travailler en équipe pour la gestion durable des pêches, en soulignant: «Chaque structure a un rôle vital à jouer pour assurer la gestion harmonieuse des pêches.»
«Nous avons un objectif commun, celui de protéger la mer contre la pollution et l’exploitation en raison de son importance économique. Il y a des stocks de poisson, des ressources de gaz et de pétrole qui sont cruciaux pour la croissance économique du pays, tout comme les industries et les personnes, » dit-elle.
Le ministre a indiqué que le transbordement a été interdit par la loi sur la pêche 2010, LI 1968 et, par conséquent, a demandé à la police des pêches de faire respecter l’interdiction.
Elle a fait observer qu’il existe des systèmes de surveillance pour le suivi de tous les navires dans les eaux territoriales du pays et au-delà.
L’Autorité maritime du Ghana a un rapport sur le système de gestion de suivi des navires, qui contrôle les zones tampons de pétrole et assure la sécurité maritime.
Le ministère a élaboré un plan de gestion des pêches de cinq ans, afin d’assurer une meilleure gestion de la pêche; par conséquent, il y aurait trois mois d‘interdiction de pêche de sorte que les grands navires de pêche ne pêchent pas de Janvier à Février chaque année.
Le ministère est également en pourparlers avec les pêcheurs artisanaux afin de trouver une période appropriée pour les activités hors pêche.
Cela permettrait aux alevins de croître, et servirait aussi de mesure préventive contre l’épuisement des stocks de poissons.
Madame Ayittey a fait remarquer que: «L’interdiction de pêche permettrait au pays de sauvegarder 20 à 30 pour cent du stock de poissons.»
Elle a dit que le Ghana avait signé des traités internationaux qui enjoignent de se conformer aux règlements de pêche.
Elle a dit que les questions concernant les océans constituent une préoccupation internationale puisque les poissons pourraient migrer d’un endroit à un autre sans restrictions,
L’officier général commandant les commandements maritimes de l’Ouest et de l’Est, le Commodore Mark Ransford Nana Banyin Yawson a demandé aux parties prenantes du secteur de la pêche de partager des informations en vue de lutter contre les activités de pêche illégales.
Il a prévenu les pêcheurs pêchant toujours à proximité des plates-formes pétrolières sur le Jubilee Oilfield d’en rester à l’écart pour éviter d’avoir des problèmes avec les forces de l’ordre.
Les parties prenantes se sont interrogées sur l’application de la loi sur la pêche parce que certains opérateurs de pêche illégaux arrêtés par la police des pêches ont échappé aux poursuites à cause de l’ingérence politique.
Elles ont également exprimé leur préoccupation au sujet des inondations fréquentes des communautés côtières par les mauvaises herbes de la mer (algues bleues), qui perturbent les activités de pêche, ainsi que le manque d’hygiène sur le littoral et la pêche à la lumière.