Le Comité des Pêches du Centre-Ouest du Golfe de Guinée (CPCO) a participé à la quatrième réunion du Groupe de pilotage du programme « Appui à la mise en œuvre effective de l’Accord sur les mesures du ressort de l’État du port (AMREP) en Afrique : contrôles portuaires des pêcheries fondés sur le renseignement », qui a été accueillie par le gouvernement de Madagascar du 5 au 6 décembre 2024 à Antananarivo. La réunion a été organisée conjointement par Global Fishing Watch (GFW) et TMT.
L’événement de deux jours a été organisé sous les auspices du ministère malgache de la Pêche et de l’Économie bleue (MPEB) et a réuni des représentants des organismes régionaux des pêches (le CPCO, Coopération au développement de l’Afrique australe (SADC), Commission Sous-Régionale des Pêches (CSRP), Commission de l’Océan Indien (COI), des autorités nationales des pêches et portuaires (Bénin, Côte d’Ivoire, Ghana, Libéria, Guinée, Kenya, Madagascar, Nigeria, Sénégal, Togo), et une équipe technique composée de GFW et TMT.
Le TMT, en partenariat avec GFW, a fourni une assistance technique aux États africains sous la forme d’analyses, d’outils et de formations visant à soutenir les efforts nationaux de mise en œuvre de l’AMREP, en mettant l’accent sur le processus de Demande Préalable d’Entrée au Port (DPEP) et l’analyse des risques. Le programme a commencé avec quatre pays pilotes (Côte d’Ivoire, Ghana, Kenya et Sénégal), et s’est maintenant étendu au Bénin, au Libéria, au Nigeria, au Togo, à Madagascar et à la Guinée, où tous les pays reçoivent un appui technique et opérationnel pour mettre en œuvre l’AMREP dans leur pays.
Cette quatrième réunion du Groupe de pilotage a été convoquée pour répondre à plusieurs objectifs. Ce fut l’occasion de conclure les processus d’intégration des pays et de mettre à jour les points focaux sur le programme et les activités prévues. Les résultats d’une étude de référence liée à la mise en œuvre de l’AMREP dans les six pays nouvellement intégrés ont été partagés, et des discussions ont eu lieu sur ses principaux résultats.
La réunion a identifié le manque de connaissances sur l’exposition des ports aux risques INN, l’inadéquation des cadres juridiques et des procédures DPEP, l’accès limité aux informations sur les navires, la coopération interinstitutions limitée et l’insuffisance de la formation des inspecteurs comme des domaines qui nécessitent un appui technique pour s’améliorer, auxquels ce programme espère contribuer, ainsi que d’autres initiatives de renforcement des capacités bénéficiant à la région du CPCO.
Une deuxième génération de profils portuaires AMREP – un rapport d’analyse conçu pour fournir une vue d’ensemble et des statistiques clés de l’utilisation des ports par les navires de pêche étrangers (et connexes) – a été présentée aux participants, soulignant son utilité lors de l’analyse préliminaire des risques. Dans la phase pilote, des profils portuaires AMREP ont été développés pour les ports d’Abidjan, de Dakar, de Mombasa et de Tema. La nouvelle série de Profils Portuaires est en cours de préparation, le Profil Portuaire de Conakry (Guinée) étant le premier à être livré en 2025. Une version actualisée de Vessel Viewer, un outil innovant développé conjointement par TMT et GFW, a également été présentée, y compris sa récente intégration dans la plateforme Global Fishing Watch et de nouvelles fonctionnalités utiles à des fins d’évaluation des risques.
La réunion a également contribué à plaider en faveur d’un mécanisme interrégional, en utilisant les cas récents et les enquêtes sur les incidents INN pour souligner les avantages du partage d’informations interrégionaux dans le cadre de la mise en œuvre d’AMREP. Les centres régionaux de SCS des régions CPCO, CSRP et SADC représentés à la réunion ont exprimé leur intérêt pour la mise en place d’un tel mécanisme basé sur des points focaux régionaux et l’utilisation des outils existants tels que leurs plateformes de communication respectives ainsi que le Système Global d’Echange d’Informations (GIES) de la FAO actuellement en cours de déploiement dans plusieurs pays africains.
« Les enquêtes récentes menées par les États du port dans la région du CPCO ont démontré l’importance du partage d’informations de région à région, qui deviendra un domaine d’intérêt croissant de ce programme à l’avenir », a déclaré Yann Yvergniaux, responsable du programme TMT. « Avec les pays participant actuellement au programme qui sont actifs par l’intermédiaire du CRSCS du CPCO et du SCSCC de la SADC, de la CSRP et bientôt du COREP avec l’adhésion prochaine du Gabon, nous disposons de relais de communication auxquels confier le soin de collaborer à la mise en œuvre de l’AMREP, en utilisant les outils à leur disposition. »
Les six États membres étant désormais couverts par ce programme, le CPCO reste un partenaire clé dans cette initiative axée sur la mise en œuvre de l’AMREP. Au cours de la phase actuelle, le rôle du CRSCS étant de répondre aux demandes d’appui des États membres et à relayer ces demandes à d’autres États côtiers, États du pavillon et États du port continuera d’être renforcé.
Traduit par:
Djatougbé Yolande