Principales Caractéristiques:
Du 23 septembre au 12 octobre 2024, au Japon, les membres du Groupe de Travail de l’aquaculture (GTAq) du Comité des Pêches du Centre-Ouest du golfe de Guinée (CPCO) ont récemment participé à un programme intensif de formation à la biosécurité de vingt jours organisés par le Programme de co-création de connaissances (KCCP) de l’Agence Japonaise de Coopération Internationale (JICA). Cette formation a permis aux participants d’améliorer leur compréhension des politiques et des mesures essentielles de l’aquaculture et de la santé environnementale pour le développement durable des mesures de biosécurité essentielles à des pratiques piscicoles durables et sûres.
La formation comprend une meilleure compréhension du cadre juridique et des initiatives liées à la prévention des épidémies de poissons au Japon, ainsi que des visites sur place dans diverses installations aquacoles japonaises. Les treize participants ont également acquis des connaissances pratiques dans divers instituts de recherche sur les maladies des poissons et les contre-mesures. Cette formation leur a permis de mieux comprendre les risques posés à la sécurité des produits aquacoles, à la santé de l’environnement et à la santé des poissons par le développement national. En découvrant directement les approches du Japon, le groupe a renforcé sa capacité à faire face aux risques en matière de biosécurité dans son pays d’origine.
Conformément à son engagement en faveur du développement durable de l’aquaculture dans la région du CPCO, la JICA a souligné l’importance d’accorder la priorité à la sécurité des produits de l’aquaculture et de l’environnement. Parmi les problèmes potentiels mis en évidence, figurent les mouvements transfrontaliers incontrôlés de géniteurs et d’alevins, l’introduction d’espèces non indigènes dans de nouveaux écosystèmes, la traçabilité des poissons d’élevage et l’impact des produits pharmaceutiques utilisés dans l’élevage des poissons sur l’environnement et la santé. Ces défis, s’ils ne sont pas relevés, pourraient entraîner d’importants problèmes sociaux et environnementaux susceptibles d’entraver la croissance du secteur.
Compte tenu de la nature transfrontalière de ces risques de biosécurité, la JICA préconise une approche sous-régionale coordonnée, encourageant la mise en place d’un cadre réglementaire harmonisé. Ce cadre réglementaire harmonisé fournirait un ensemble de règles standardisées dans toute la région, que chaque pays pourrait mettre en œuvre au sein de son administration nationale.
Les résultats essentiels de la formation ont été l’élaboration de recommandations techniques qui seront soumises à l’examen de la 15^e Conférence des Ministres du CPCO, prévue du 11 au 13 décembre 2024 au Libéria. Ces recommandations comprennent un appel à la création de groupes de travail nationaux et serviront de base au renforcement des protocoles de biosécurité au sein des États membres du CPCO.
Un séminaire régional CPCO-JICA est prévu dans le prolongement de la formation. Ce séminaire réunira les parties prenantes régionales pour discuter des résultats et des meilleures pratiques identifiées lors de la formation, favorisant ainsi le partage des connaissances et la collaboration pour un développement durable de l’aquaculture dans la région du CPCO.
Cette formation et le séminaire qui a suivi soulignent l’engagement du CPCO et de la JICA à promouvoir un secteur aquacole plus sûr et plus durable en Afrique de l’Ouest, garantissant ainsi la sécurité alimentaire, la croissance économique et la protection de l’environnement à long terme.