Attelier des jouranlists pour un secteur de pêche durable en Afrique du 01 au 04 Mars 2016, Elmina - Ghana.
« Neuf millions de tonnes de poissons sont capturées illégalement dans les eaux Ouest-Africaines chaque année » a révélé Dr. Henry Kerali, Directeur de la Banque Mondiale au Ghana au cours de la cérémonie d’ouverture à Accra le 29 février 2016 de l’atelier de communication pour une pêche durable en Afrique.
En organisant cet atelier de concert avec l’UA-BIRA, l’USAID/Ghana SFMP et la CSRP (Commission Sous Régionale des pêches), la banque mondiale sonne l’alarme en invitant dans la région côtière centrale du Ghana à Elmina, plus de 140 journalistes africains de la presse, audiovisuelle, écrite et électronique venant de toute l’Afrique. Portant sur le thème « L’Exploitation du pouvoir des médias pour sensibiliser sur les questions du secteur des pêches en Afrique », ledit atelier a formé les hommes de média sur la nécessité et la manière de sensibiliser sur le secteur de la pêche qui est en plein déclin actuellement sur le continent Africain.
Les différents orateurs qui se sont succédés ont présenté l’importance du secteur en soulignant que le poisson est une denrée riche en protéine à la portée de tous, susceptible de contribuer non seulement à la préservation de la santé des populations, d’assurer des emplois, de contribuer à la sécurité alimentaire, et à la biodiversité, mais aussi et surtout à la croissance économique des Etats Membres de l’Union Africaine. Par ailleurs, les conséquences environnementales et économiques de la pêche Illicite, Non déclarée et Non règlementée (pêche INN) et les problèmes liés au manque de bonne gouvernance nationale et à la délivrance des licences de pêche ont été également rappelés.
Les média en général et les journalistes en particulier peuvent contribuer à inverser la tendance baissière et de surexploitation des ressources halieutiques soit par la dissémination des informations recueillies auprès d’experts techniques soit par les différentes investigations dans le secteurs pour dénoncer les mauvaises pratiques dans la filière halieutique.
C’est donc à juste titre que, les journalistes ont reçu au cours de cette session une formation sur la préparation d’articles, d’entretiens, d’histoires et de reportages pertinents, et l’expansion de l’information à travers les médias sociaux.
Au terme des travaux, les journalistes africains ont décidé de s’unir autour d’un observatoire pour une pêche durable sur le continent Africain en vue de faire la promotion de la sécurisation des ressources halieutiques et la lutte contre la pêche illégale.